L’Etat actionnaire

Actionnaires

Tiens, tout le monde nous parle d’un avant et après COVID-19, d’un nouveau monde économique, de la fin du capitalisme (ou d’un nouveau – coucou Bruno Le Maire). Afin d’aborder ces infos « fin du système » sous un autre angle, on s’est dit que ce serait utile de faire une mise au point sur le capitalisme.Le capitalisme est un système dans lequel les moyens de production (machines, usines, etc.) appartiennent à des entreprises détenues par des actionnaires privés (les capitalistes) dont le but est de maximiser les profits. Les échanges sont déterminés par le marché, selon l’offre et la demande. Pour ses défenseurs, comme l’économiste britannique Adam Smith, le capitalisme permet l’enrichissement des individus et des nations au travers des libertés individuelles. Pour ses détracteurs, comme l’économiste allemand Karl Marx, le capitalisme produit de la misère et accroît les inégalités. Ça se discute en matière d’inégalité, en matière de misère par contre… vous ne voudriez quand même pas retourner à l’âge de pierre ou au moyen âge, voire au temps des Gaulois (le « c’était mieux avant » a ses limites).Parmi les systèmes alternatifs au capitalisme figure l’économie socialiste reposant sur la propriété collective des moyens de production. Cette dernière est à peu de chose près ce que nous prédisent certains économistes (dont Patrick Artus) au travers d’une intervention étatique plus poussée.L’Etat serait donc l’organisation la plus efficace et la plus à même de contrôler les entreprises ? Mieux que la liberté d’entreprendre ? Juste une piste pour y répondre.Thomsen et Pedersen (2000) ont étudié un échantillon de 435 grandes entreprises européennes et ont observé un lien négatif entre la performance financière (mesurée par le « market to book » et le ROA) et l’actionnariat étatique, comparativement à l’actionnariat institutionnel. Dans le contexte chinois, Gunasekarage et al (2007) ont constaté que le lien négatif est significatif seulement pour les valeurs élevées d’actionnariat.Dans leur coin, Maury (2006) et Barontini et Caprio (2006) ont démontré que les firmes familiales, comparées aux firmes non familiales, obtiennent de meilleures performances financières et bénéficient d’un coût de la dette inférieur.Donc non, si on regarde la bourse, l’Etat n’est, en moyenne, pas un bon gestionnaire, que du contraire. Mieux, plus la direction est associée au capital, meilleure est la performance.C’est juste une piste.

Articles similaires

Obligation et duration

Parlons obligation et duration. Chaque citoyen belge possède des obligations dans son patrimoine. Même sans le savoir, au travers de son épargne pension ou d'assurances (vies ou groupes). Bien que catégorisées comme produits plus défensifs que les actions, les cours...

lire plus

Le carnet d’ordres

Le carnet d'ordres : c'est la définition de la semaine pour rendre vos lectures plus agréables au fil du temps. La semaine dernière, nous vous avons parlé du marché primaire et du marché secondaire (relire ici). En résumé, les entreprises lèvent de l'argent sur le...

lire plus

Ratio dette nette / EBITDA

Aujourd'hui nous vous présentons un ratio permettant de se faire une idée du niveau d'endettement d'une entreprise. Il s'agit de la dette nette divisée par l'EBITDA (vous connaissez déjà ce terme, nous vous l'avions défini ICI).Il ne faut pas être un grand clerc pour...

lire plus
Daily News ALL

Vous voulez donner un coup de fouet à votre patrimoine ?

Commencez par lire nos newsletters quotidiennes ! 

Bravo, vous recevrez désormais nos pépites !